Un coucou ambitieux survolait un village
En recherche d’un nid pour sa progéniture.
Il lui fallait trouver le meilleur zonage
Prévoyant d’y bâtir une grande structure,
Projetant en ces lieux, le long de la grand-route,
De vagues activités ….quoi qu’il en coûte !
Qui aurait pu penser en ce pays tranquille
Qu’un intrus oserait perturber sans scrupule
Cette atmosphère boisée des autres volatiles,
À peine informés de ce conciliabule,
Mieux connu en haut lieu, avec approbation,
D’apparence difficile à remettre en question !
Soucieux du respect des lois et de la nature,
Chacun y défendait ses valeurs en pâture.
En ces bords de l’Eau Bourde, l’inquiétude montait :
Pour chaque être vivant et qui la côtoyait
Rien ne devait troubler leurs moindres horizons :
De Gaston, le héron à Raymond le gardon,
Puis Gertrude, la cistude à Ginette la rainette
Et autres individus allaient se mettre quête
De contrer haut et fort, ce malheureux dessein
En cherchant à sauver de meilleurs lendemains.
Tandis que s’acharnant à soutenir la cause
D’aucuns très convaincus, prônaient l’apothéose :
« On connaît les coucous ! Pourquoi se tourmenter ?
Que de bonnes nouvelles, ils savent annoncer !»
S’en était trop ! Le coucou par lui-même
En tant que créature ne posait pas problème,
Mais ses grandes idées aux résultats bien tristes,
Dénuées de bon sens, n’étaient pas réalistes
Pour cet environnement déjà très perturbé.
« L’onde sera troublée ! » : criaient à l’unisson
Les proches de la nature qu’ils voulaient protéger,
Démocratiquement, faire entendre raison.
Quand le conquérant d’un espace professe
Respecter engagements et promettre richesse,
Ne soyons pas laxiste devant de tels présages,
Les plus mirobolants ne sont pas les plus sages.
Annick