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Les projets de surfparks se heurtent souvent à l’opposition de citoyens. Quelle est l’ampleur de ces mouvements d’opposition et sa répartition dans le monde ? Pour quelles raisons les militants s’opposent à ces projets ? Et comment les aider ? Voici quelques éléments de réponse.
Figure 1 : Opposition à la construction d’un surfpark Wavegarden près de Barcelone, en 2018.
Figure 2 : Opposition à la construction d’un surfpark Wavegarden à Perth en Australie, en 2024.
Nous avons identifié 137 projets de surfparks à vague dynamique dans le monde. Parmi ceux-ci, 29 projets ont été abandonnés, 81 sont toujours d’actualité, et 27 ont été mis en service, dont 4 sont déjà abandonnés (Seagaia Ocean Dome au Japon, Adventure Parc Snowdonia au Pays de Galles, NLand au Texas et Big Surf en Arizona).
Nous avons trouvé trace sur internet de 43 mouvements d’opposition contre ces projets de surfparks, dont 29 bien structurés (Figure 3). Sur ces 43 luttes, 19 ont abouti à l’abandon du projet, 23 sont toujours en cours, et une seule (au Brésil) n’a pu empêcher la construction du surfpark, mais la lutte se poursuit devant les tribunaux. La répartition géographique de ces 43 luttes est la suivante : 23 en Europe (dont 7 en France), 10 en Amérique (Nord et Sud), et 9 en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande et Hawaï). On voit donc qu’à part en Asie, où nos informations sont peut-être insuffisantes, les surfparks suscitent très fréquemment une opposition.
Figure 3: Répartition des 29 projets de surfparks pour lesquels nous avons identifié une opposition structurée.
Elles sont très diverses. Aux raisons environnementales (pollution, surconsommation des ressources, artificialisation des sols, atteintes à la biodiversité…) s’ajoutent des raisons sociales (nuisances pour les habitants, appropriation d’une pratique culturelle, renforcement des inégalités sociales) et démocratiques (absence de consultation, droits des populations autochtones bafoués, corruption). Voici quelques exemples de ces oppositions :
La résistance croissante à ces projets de piscines à vagues n’est donc pas due à un “biais de perception” du public, comme veulent le croire les industriels, mais à des préoccupations concrètes concernant la pertinence, la frugalité, et la durabilité de ces installations à une époque de changements environnementaux rapides et de pénurie croissante d’eau. Les conflits d’usage sur une ressource vitale en tension forceront à des choix prioritaires.
En signant leurs pétitions (suivre les liens ci-dessous) et en les rejoignant :